Ce vendredi 13 avril, Mgr Jacques Suaudeau était à la maison diocésaine du Parc Ducup, à Perpignan, pour lancer une réflexion sur les enjeux de la révision des lois bioéthiques envisagées par le gouvernement.  

Après avoir rappelé que la bioéthique a pour objectif de rechercher le bien des personnes, se distinguant de la loi qui a pour objet de trouver le dénominateur commun entre les personnes, il a rappelé les principes fondateurs de l'éthique, qui sont : 

- l'autonomie de la personne

- la recherche du bien 

- le fait d'éviter le mal

- la justice

A ces principes, il ajoute la nécessité de respecter la dignité de la personne, tout particulièrement lorsqu'elle est en situation de vulnérabilité. La vision personnaliste s'oppose à la vision utilitariste, qui entraîne, selon lui, "le risque de l'eugénisme". 

Au cours de sa conférence, il a abordé le regard sur le début de la vie, nous entretenant du statut de l'embryon humain, du diagnostique préimplantatoire (DPI), ou encore de l'assistance médicale à la procréation (AMP). Son regard scientifique, dû à sa qualité de médecin et d'expert auprès de différentes instances, vient s'articuler avec l'enseignement de l'Église sur ces questions sensibles. 

Un échange sous forme de questions-réponses a conclu cette soirée dense, qui appelle une suite.
En effet, de nombreux thèmes n'ont pu être abordés, faute de temps. Ils seront traités dans les mois à venir, au moyen de conférences et de travaux à partir des documents donnés par la Conférence des Evêques de France (CEF).
La réflexion bioéthique ne peut se passer d'un travail approfondi, et le diocèse de Perpignan-Elne pourra faire appel à des personnes compétentes pour traiter les sujets délicats sur lesquels la communauté catholique est interpellée.