Le 21 octobre dernier à Rivesaltes, Mgr Turini Évêque de Perpignan-Elne a confirmé 15 personnes de la communauté des "Gens du voyage" en l'église Saint André. Des membres d'une grande famille pour qui la religion catholique est transmise en héritage depuis longtemps.

 

Ils sont installés là depuis de nombreuses années. Un beau terrain magnifiquement entretenu entre voie rapide et autoroute à l'entrée de Rivesaltes. Là où ils ne dérangent personne et vivent une existence paisible, fidèles à une culture ancestrale et loin des préjugés modernes d'une société qui par ignorance, divise et bannit les différences. Eux, fondent la communauté des gens du voyage de Rivesaltes. Une quinzaine de familles réparties dans autant de caravanes pour cette vie grégaire où la famille (au sens large) est au centre des préoccupations. À tel point que l'ordre filial dicte les règles et les codes dans ce clan. Même sur le religieux et le spirituel.

 

C'est ainsi que si l'on pouvait les croire évangélistes comme la plupart des communautés gitanes en France, eux ont fait le choix de la religion catholique. Convertis par l'appel et la foi du patriarche il y a de cela quelques années. Dans l'élan charismatique, c'est toute la famille qui a rejoint le Peuple de Dieu. Dans ce parcours, ils ont pu compter sur le soutien et la bienveillance des sœurs franciscaines des Béatitudes, des Pères Daniel et Tony  pour les guider, et qui les accompagnent depuis plus d'une décennie. Du baptême jusqu'à la très récente confirmation, le 21 octobre. C'est une promesse que le clan avait fait au patriarche : poursuivre ce chemin de foi et chemin de vie. Pratiquer et s'impliquer mais surtout transmettre le message du Christ et sa bonne nouvelle aux jeunes générations.

En l'église Saint André, ils étaient donc quinze du clan à être confirmés par le Père Évêque, qui a appelé sur eux l'Esprit Saint. Durant toute la chrismation, la chorale "La colombe" de St Paul du Moulin à vent a fait vibrer les coeurs et les musiciens de la famille ont entonné un chant à Marie, pour un instant de grâce unique et poignant. Un temps unique, comme figé par l'émotion.

A la suite de la célébration, parce que c'est une culture, parce que c'est une tradition, parce que c'est inscrit en eux, ils ont tenu à partager ce qu'ils sont et ce qu'ils vivent en accueillant tous les participants au sein de leur campement.