La vocation dans la foi chrétienne, est un appel unique et personnel de Dieu, inscrit en chaque homme, créé par Dieu. Chaque personne humaine le reçoit pour y donner réponse dans la liberté de l’amour, en vue de son bonheur. Chacun est ainsi appelé mystérieusement, par Dieu, à répondre à Dieu en donnant sa vie. Il est ainsi associé, dans sa vie, au mystère pascal de Jésus, au passage vers une vie en plénitude...

Tout commence par le baptême

Par le baptême, chacun est appelé à une vocation particulière : sacerdoce, mariage, diaconat, vie consacrée. Tout chrétien, par son baptême, est appelé à faire de sa vie une réponse et un service. Quelle que soit notre vocation, nous sommes tous appelés à la sainteté, à participer à la plénitude de l’amour de Dieu donc, à aimer, à être heureux et à rendre heureux.

Le mariage

Le mariage est l’alliance entre un homme et une femme unis par un même amour. Dans cette alliance se révèle le plus pleinement l’histoire des alliances entre Dieu et l’humanité scellée dans l’amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. Le sacrement de mariage sanctifie l’union d’un homme et d’une femme et situe l’amour des époux au cœur de l’amour de Dieu pour l’humanité.

C’est un engagement pris devant Dieu. La dignité de cet engagement s’articule sur les quatre piliers que scelle l’échange des consentements : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Chacun des fiancés doit être pleinement libre au moment de son engagement. Les conjoints se promettent fidélité, et cette promesse est source de confiance réciproque.

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Photo by Alexis Antoine / Unsplash

Le sacerdoce

Séminaristes

Les séminaristes sont de jeunes hommes qui ont répondu à l’appel du Christ et se prédestinent au ministère de prêtre.

Ils empruntent pour cela la voie d’un long cheminement initiatique qui leur permet de mieux appréhender cet appel.

La formation au séminaire dure au moins six ans. Pendant ces six années, les séminaristes vont discerner l’appel qui les a conduits à demander à entrer au mais aussi se former au niveau intellectuel, spirituel, humain et pastoral. Il s’agit donc d’une formation qui prend en compte les différentes dimensions de la personne et qui s’adapte à chacun.

Les parcours antérieurs des séminaristes sont en effet très divers. Les âges, qui varient de 18 à plus de 50 ans, en témoignent. Le type et le niveau d’études, les parcours professionnels, les mouvements d’Eglise côtoyés sont très variés. Le cheminement de chacun dans les quatre axes de la formation ne peut donc évidemment qu’être personnel.

La formation au séminaire se découpe en trois ou quatre étapes:

  • Les deux premières années constituent le premier cycle. C’est avant tout un temps de discernement, où chaque séminariste est amené à vérifier ses aptitudes et motivations à être prêtre. C’est aussi le temps de la formation philosophique, avec en outre une introduction à la formation théologique.

  • Le premier cycle est régulièrement suivi d’un stage d’un ou deux ans, marquant une césure dans la formation au séminaire : coopération à l’étranger, temps de volontariat en France ou études plus spécialisées.

  • Les trois années suivantes au séminaire constituent le cycle de théologie. C’est un temps de maturation de la vocation et d’approfondissement de la formation, surtout dans le domaine de la théologie. C’est aussi le temps de l’engagement, jalonné par trois étapes majeures, avant que le séminariste fasse sa demande d’ordination. Il s’agit de l’admission parmi les candidats au ministère de prêtre (admission), de l’institution pour le service de la Parole (lectorat) et de l’institution pour le service de la prière communautaire et de l’Eucharistie (acolytat). Ces deux ministères institués, avec les ministères ordonnés, permettent de structurer l’Église, de servir sa triple mission qui rejoint celle du Christ venu enseigner, sanctifier, conduire l’humanité sur les chemins du Royaume de Dieu.

Cette étape de l’admission et ces deux ministères institués que sont celui de la Parole et celui de l’Eucharistie contribuent à la croissance de l’Église, notamment dans le cadre de la préparation des futurs prêtres. « Ainsi le corps se construit dans l’amour ».

  • Vient ensuite l’ordination diaconale, en fin de second cycle ou en début d’année diaconale.

  • La dernière année, l’année diaconale, est une année de formation essentiellement pastorale, avec une semaine de formation par mois au séminaire, le diacre étant le reste du temps en mission auprès d’un prêtre (en paroisse et éventuellement un autre apostolat).

A l’issue de ces six années le candidat peut faire sa demande d’ordination presbytérale. La formation peut cependant parfois se poursuivre pour le jeune prêtre, qui approfondit un domaine suivant la demande de son évêque.
Source : seminairesaintcyprien.catholique.fr

Prêtres

La vocation sacerdotale : un don et un mystère « L’histoire de ma vocation sacerdotale ? C’est Dieu surtout qui la connaît. À son niveau le plus profond, toute vocation sacerdotale est un grand mystère, c’est un don qui dépasse l’homme infiniment. Nous tous, prêtres, nous en faisons clairement l’expérience dans toute notre vie. Devant la grandeur de ce don, nous savons combien nous sommes déficients. » Saint Jean-Paul II, extrait de Ma vocation, don et mystère, pp. 15-16

La vocation est le mystère de l’élection divine : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16). « Nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron » (He 5, 4). « Avant même de te former au ventre maternel, je t’ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t’ai consacré ; comme prophète des nations je t’ai établi » (Jr 1,5). Ces paroles inspirées ne peuvent qu’éveiller une crainte profonde en toute âme sacerdotale.

C’est pourquoi, dans les circonstances les plus diverses – par exemple à l’occasion des jubilés sacerdotaux –, lorsque nous parlons du sacerdoce et que nous en témoignons, nous devons le faire avec une grande humilité, conscients que Dieu « nous a appelés d’un saint appel, non en considération de nos œuvres, mais conformément à son propre dessein et à sa grâce » (2 Tm 1, 9). Nous nous rendons compte en même temps que les mots humains ne peuvent traduire la grandeur du mystère que porte en soi le sacerdoce. » Saint Jean-Paul II, extrait de Ma vocation, don et mystère, pp. 15-16
Source : mavocation.org

Ordination de Philippe Peracaula et Vincent Benito

Diacres

« Pour recevoir le Christ, il nous faut des hommes qui par le sacrement de l’Ordre soient configurés à ce Chemin pour être signe, présence du Dieu Père. Pour cela il faut que des hommes acceptent d’entendre au fond de leur cœur cet appel : « veux-tu être diacre ? » et osent répondre « me voici » dans une disponibilité totale.

Les diacres tiennent la place de Celui qui s’est mis à genoux pour laver les pieds de ses apôtres. (…) Le Christ est serviteur pour que l’homme devienne homme ; jour après jour nous vivons cet enfantement par Dieu à ce que nous sommes vraiment (…) et le diacre est celui qui participe à cet enfantement pour que chacun devienne divinisé, transformé par cette action de Dieu.

Le ministère diaconal est d’abord ce ministère du service pour accomplir ce service dans une charité pour le peuple de Dieu. Ce ministère c’est aussi de recevoir l’offrande du peuple saint, c’est de recevoir l’offrande de nos vies pour la conduire sur l’autel du Seigneur en ce pain, pour que le Seigneur en fasse son Corps.

Le diacre est celui qui nous dit que l’avènement de la Charité est la Paix. Le ministère du diacre ne se comprend et ne se vit dans un cœur d’homme que quand c’est l’autre dans son attente et dans son chemin qui a la première place dans la réflexion et le discernement du ministre ordonné. »
Source : mavocation.org

Eric Delmas ✟, Diacre, rappelé auprès du Père le 31 octobre 2021

La vie consacrée

Depuis 2000 ans, des hommes et des femmes passionnés de Dieu, de l’Église et du monde se lancent dans l’aventure de la vie consacrée. Une aventure humaine et spirituelle forte qui prend de multiples formes : apostolique ou monastique.

Saisis par le Christ qui devient le centre de leur vie, ils se consacrent totalement aux autres et déploient énergie et créativité pour inventer sans cesse de nouvelles formes de réponses aux besoins sociaux et spirituels de leur temps par des engagements variés : éducation, solidarité, santé, économie, communication et médias avec une attention particulière aux plus pauvres.

A la source de cette aventure humaine inédite : une expérience intérieure très vive de rencontre personnelle du Christ, découvert comme un ami véritable et fidèle, un guide. Il les invite à risquer dans la confiance une vie entièrement donnée aux autres à la suite de tous les chercheurs de Dieu.

Consacrer sa vie au Christ est une aventure communautaire qui se vit avec des personnes qu’elles reçoivent mais qui deviennent peu à peu pour eux des frères et des sœurs ! Ensemble, ils cherchent comment traduire en gestes concrets des manières de faire du Christ : prier, écouter, donner, accueillir, servir, réconforter, enseigner, relire …

En retrait ou au cœur du monde, les religieux et religieuses sont des hommes et des femmes comme les autres, fragiles et humaines. Ce sont des personnes libres qui, après quelques années de discernement et de partage de vie posent un choix décisif et s’engagent pour toujours dans un institut. Par la prière, la chasteté dans le célibat, le partage des biens, la coopération au dialogue et la disponibilité pour la mission, ils vivent d’une manière particulière la proximité de Dieu et des hommes.

Arrivée, le lundi 22 Août 2022, à l’Eveché de Perpignan, des Soeurs de la Fraternité des Pauvres de Jésus Christ, installées dans le quartier Saint Jacques de Perpignan (déclaré quartier le plus pauvre de France).