Les funérailles de quatre des six enfants victimes de la terrible collision de Millas, survenue le 14 décembre, ont été célébrées jeudi 21 décembre au matin à Saint Féliu d'Avall. Celles de la petite Ophélia avaient été célébrées lundi, à Pézilla la Rivière, dans l'intimité. Younas, lui, a été inhumé ce jeudi, selon le rité musulman. Nous ne les oublions pas. 

Le silence presque plus lourd que la douleur, pour accompagner ces quatre enfants fauchés en pleine adolescence. L'Église Saint André n'a pas pu accueillir le peuple de Saint Féliu, venu accompagner ses enfants disparus. Pas plus que la halle des sports du reste. Très tôt ce jeudi 21 décembre les familles et proches d'Alan, Diogo, Loïc et Teddy, ont été rejointes et entourées par une foule dense et nombreuse pour se recueillir et leur dire au revoir au cours de funérailles communes présidées par Mgr Turini. 

Une cérémonie aussi sobre et repsectueuse que l'ont souhaité les familles. Des chants et des lectures à la mesure du contexte pour ne pas surjouer et ne pas en ajouter à la peine, déjà trop lourde. L'homélie du Père Évêque a été dite dans le même esprit. Adressée directement à Alan, Diogo, Loïc, Teddy, sans oublier Ophélia et Younas mais aussi à leur familles, pour leur dire tout le soutien et tout l'amour que leur porte le Christ et la Vierge Marie. 

"Allan, Diogo, Loïc et Teddy,

Votre  départ laisse un vide cruel dans le cœur de vos parents, de tous vos proches et rien ne viendra le combler. Vous êtes unique à leurs yeux, et ils vous aiment. 
Votre départ a été  brutal et  rapide. Votre  vie vous a été enlevée si jeune et leur a été arrachée si violemment.
Allan, Diogo, Loïc et Teddy, votre  mort plonge vos parents vos proches et tous vos amis dans l’incompréhension,  dans un abime de tristesse et de douleurs, mais aussi dans la colère, la révolte avec cette question : POURQUOI ?
Beaucoup d’interrogations nous agitent.  Mais vos papas, vos mamans, vos familles, tous ceux qui vous entourent ce matin,  vos copains et vos copines de collège, sont bouleversés. Ce ne sont pas mes pauvres mots qui vont les consoler, les réconforter, alors simplement, nous voulons vivre autour de vous, ce temps du recueillement.

En ce moment précis, nous voulons recueillir chacune de vos vies, ces  années de bonheur que vous avez données à tous les vôtres et à vos amis. Eux qui vous connaissent bien, n’oublient pas et verront toujours votre visage, votre sourire, revivront l’amour et l’affection que vous leur avez partagés. 

Votre présence est et sera toujours dans tous nos cœurs. Il y aura à jamais chez celles et chez ceux qui vous ont aimé, à commencer par vos parents,  une présence, votre présence.

Et moi qui ce matin, me sens si pauvre pour essayer de consoler vos mamans et vos papas,  moi qui parle de vous alors que je ne vous connaissais  pas ou très peu, depuis cette fin de journée tragique du jeudi 14 décembre, avec Ophélia et Younas, vous habitez mes pensées et mes prières comme celles de cette foule immense qui depuis St Féliuu, des quatre coins de notre département et de notre pays tout entier, pense très fort à vous. Ils forment, croyants ou pas, comme une grande famille, silencieuse et discrète, qui entourent vos parents et vos proches et qui les accompagne dans leur douleur.
Allan, Diogo, Loïc et Teddy, de là où vous êtes, vous savez que vos mamans et vos papas, vos frères et sœurs et tous vos proches ont encore plus besoin de vous aujourd’hui.
Vous leur manquez terriblement,  vous manquez à nous tous. 

Si leurs yeux ne vous voient plus, si leurs oreilles ne vous entendent plus, si leurs bras ne peuvent plus vous serrer contre leur cœur, si leurs lèvres ne peuvent plus vous embrasser, alors c’est vous Allan, Diogo, Loïc et Teddy, bien mieux que nous qui saurez les réconforter, les apaiser, les consoler, parce que pour toujours et à jamais vous restez leur fils chéri, un frère  tant aimé et cela, même  la mort ne peut pas le leur enlever.
Allan, Diogo, Loïc et Teddy  une vie c’est tellement précieux, la vôtre est tellement précieuse que pour moi elle ne peut pas se perdre dans le néant. Aussi, bien modestement et avec la foi qui m’habite, je veux la recueillir et la placer entre les mains de Celui auquel je crois et que je prie pour vous et pour votre famille : JESUS.

Entre ses mains, oui, et tout contre le cœur de Marie qui est sa maman, nous remettons votre vie. Je sais qu’ils en prendront soin pour toujours."