Il y a 3 semaines, commençait le Carême. Nous avons entendu l'appel au jeûne, à la prière et au partage en vue de nous convertir. Nous avons certainement pris de bonnes résolutions. 

 

Nous sommes déjà à la moitié de ce temps de désert, où nous sommes appelés à nous associer au Christ. Premier bilan : ai-je bien vécu cette première moitié ? Deuxième bilan : Suis-je prêt à bien continuer ? 

Si à ces deux questions, je réponds de façon évasive, il est temps de commencer ! 

A la mi-Carême, une pause s'impose ? Peut-être, mais pour repartir de plus belle.

Ainsi, nous pourrons, dans quelques semaines, reprendre les mots de St Paul : "J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi." (Tim 4, 7)

Poursuivons donc ! 

Bon Carême à tous ! 

Réflexion de
l'Abbé Benoît de Roeck 

 

QU'EST CE QUE LA MI CARÊME ? 

Comme son nom l’indique, la mi-Carême marque la moitié du Carême, mais rien dans le calendrier liturgique n’indique cette mi-temps. Les oraisons du jour gardent la même tonalité que celles des jours qui l’entourent. « Que tes serviteurs se purifient dans la pénitence et s’appliquent à faire ce qui est bon… » dit l’oraison d’ouverture de la messe. Seule l’antienne d’ouverture porte la marque d’une joie particulière ; celle de celui qui cherche le Seigneur de toute sa force. Ainsi est donné l’axe de la vraie joie, celle qui consiste à « imiter la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. »

Alors pourquoi les crêpes, les bugnes et autres traditions culinaires festives viennent-elles agrémenter ce jour ? La logique du bon sens économique ! Le Carême est un temps de jeûne et les générations passées prenaient très au sérieux cet aspect particulier. Même les œufs étaient interdits. Mais les œufs ne se conservent guère plus de vingt jours, c’est-à-dire la moitié de quarante. C’est pour ne pas perdre cette denrée précieuse pour beaucoup, qu’on l’utilisait sous toutes les formes possibles.

De la même manière, c’est pour vider les réserves qu’on fait des crêpes pour le Mardi gras. Après la mi-Carême, on attend à nouveau vingt jours pour sortir, décorés de joie pascale, les œufs gardés en réserve.

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